LE PUKU

Le puku est une antilope de la famille des reduncinés qui désigne un groupe d'antilopes de taille moyenne ou grande vivant dans les milieux humides comme les cobes. C'est une antilope de taille moyenne, trapue un peu plus robuste qu'un impala et proche du cobe de Buffon. Son aire de répartition est assez limitée puisqu'on ne la trouve qu'au nord du Botswana, en Zambie et au sud du Congo-Kinshasa. On en sait assez peu sur cette antilope.

Puku, (Chobe, Botswana)

CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES

Longueur : 126-142 cm

Hauteur au garrot : 77-83 cm

Poids : F=48-78 kg, M=67-91kg

ÉCOLOGIE

Habitat : Le puku est inféodé aux grandes plaines inondables, les marécages et les milieux ouverts à proximité des cours d'eau.  A l'inverse des lechwes, ils évitent de s'immerger dans l'eau.

Nourriture : Les pukus sont des herbivores stricts. Ils se nourrisent surtout de plantes herbacées localisées le long des étendues d'eau. 

Comportement : Comme beaucoup d'antilopes, le puku est surtout actif à l'aube et au crépuscule où il recherche sa nourriture. C'est un animal grégaire et territorial. Les mâles dominants défendent des territoires d'une superficie moyenne de 4,4 ha (Rosser) au sein desquels ils essaient de retenir les femelles en période d'oestrus. Les mâles non-territoriaux se regroupent au sein de hardes de célibataires pouvant regrouper plusieurs dizaines d'individus. On distingue les mâles territoriaux des mâles non-territoriaux par leurs cous dont la circonférence est beaucoup plus importante et dont s'écoule des sécrétions. Les mâles territoriaux tolèrent les mâles non-territoriaux à conditions qu'ils demeurent sexuellement inactifs. Lorsqu'un mâle de statut inférieur fait montre d'un intérêt trop insistant envers une femelle, le mâle dominant lui fait face en remuant la queue rapidement et en effectuant des parades d'intimidation notamment à travers la posture latérale où le mâle présente son profil à son adversaire pour mettre en valeur sa taille et la circonférence de son cou qui est un marqueur de dominance chez le puku. Cela est en général suffisant pour faire fuir l'importun. Dans le cas inverse, un combat peut s'engager surtout si l'intrus est de taille ou de force équivalent au mâle dominant.

Les femelles et les jeunes forment des hardes reproductrices d'une vingtaine d'individus et évoluent au sein de domaines vitaux qui se superposent à celui des mâles. 

Reproduction : Le mâle territorial approche la femelle tête haute, effectue le laufschlag (coup de pied de la patte antérieure du mâle aux pattes postérieures de la femelle l'incitant à uriner), teste son urine afin de déterminer sa réceptivité via flehmen (l'animal retrousse ses lèvres afin de permettre aux phéromones contenues dans l'urine d'entrer en contact avec l'organe de Jacobson situé sur le palais). Si la femelle est réceptive, l'accouplement peut commencer.

Les femelles sont sexuellement matures à l'âge de deux ans et la gestion dure huit mois. Les pukus peuvent se reproduire toute l'année mais on note des pics de naissance pendant la saison des pluies.

Le petit reste caché dans la végétation dans le premier mois suivant la naissance. La mère lui rend visite chaque matin et soir pour lui permettre de têter. Après un mois, ils rejoignent la harde.

Prédateurs: Les pukus même adultes sont la proie de tous les grands carnivores africains: lions, léopards, guépards, hyénes tachetées, lycaons, crocodiles du Nil. Les jeunes sont également prisés par les chacals, les pythons de Seba, les ratels et les rapaces.

Meilleurs endroits pour l’observer: Les pukus sont relativement communs à Kafue et South Luangwa en Zambie et à Chobe au Botswana.